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RESSOURCES/Les Europes. Les Europes.


Deux Europes, l'une à l'alphabet cyrillique, l'autre à l'alphabet latin, est-ce là la frontière ou bien dans les faits en existe-t-il trois, l'Europe de l'ouest, l'Europe de l'est, l'Europe centrale ?
Il est facile de répondre pour celle de l'ouest et celle de l'est, la limite se pose clairement entre grosso modo un monde capitaliste et un monde communiste même si la mondialisation ajuste les effets aux besoins des marchés et en écrête les idéaux.
C'est plus compliqué à dire pour l'Europe centrale qui aurait le cœur à l'ouest et la politique à l'Est ou la politique à l'ouest mais convoitée par l'Est.
L'identité d'un peuple dans sa nation reste la composante la plus difficile à définir pour fonder les limites satisfaisantes pour tous ses membres, pour le maintien de sa sécurité d'une part et d'autre part pour son développement culturel et économique qui renforcera sa légitimation en tant que domaine inaliénable.


Milan Kundera dont le discours paraît ne pas avoir pris une ride, si riche dans la compréhension des hommes et de leur destinée.


La littérature et les petites nations.


DISCOURS AU CONGRÈS DES ÉCRIVAINS TCHÉCOSLOVAQUES
1967

Chers amis, même si aucune nation ne vit sur la planète Terre depuis la nuit des temps et que la notion même de nation est relativement moderne, la plupart d’entre elles ressentent leur existence comme une évidence, un don de Dieu ou de la Nature présent depuis toujours.
Les peuples sont à même de définir leur culture, leur système politique et jusqu’à leurs frontières comme leur propre création, donc source de questionnement ou de problème, alors qu’ils considèrent leur existence en tant que peuple comme une donnée exempte de toute interrogation. L’histoire guère heureuse et discontinue de la nation tchèque qui est passée par l’antichambre de la mort a permis à cette dernière de ne pas succomber à ce genre d’illusion trompeuse. L’existence de la nation tchèque n’a jamais été ressentie comme une évidence et c’est justement cette non-évidence qui est l’un de ses attributs majeurs.

C’est au début du XIXe siècle que ce phénomène fut le plus flagrant, au moment où une poignée d’intellectuels a essayé de ressusciter d’abord le tchèque, cette langue presque oubliée, puis, à la génération suivante, le peuple tchèque déjà semi-éteint.
Cette renaissance fut un acte délibéré et, comme tout acte, il était basé sur un choix entre le pour et le contre. Même s’ils ont penché en faveur du « pour », les intellectuels issus du mouvement de renouveau national tchèque connaissaient également le poids des arguments allant dans le sens inverse. Ils savaient – c’est par exemple Matous Klacel qui en a parlé – qu’une germanisation aurait simplifié la vie des Tchèques, offrant plus d’opportunités à leurs enfants. Ils savaient aussi que l’appartenance à une plus grande nation confère un plus grand poids à tout travail de l’esprit et élargit sa portée, alors que la science formulée en tchèque – je cite Klacel –, circonscrit la reconnaissance de mon travail assidu. Ils étaient conscients des tracas auxquels sont confrontés les petits peuples qui – comme disait Jan Kollar – ne pensent et ne ressentent qu’à moitié et dont le niveau d’éducation – je cite encore Kollar – est souvent médiocre et chétif ; ne vivant pas, il ne fait que survivre, ne grandit ni ne bourgeonne, ne fait que végéter, ne fait pas pousser des arbres mais uniquement des ronces. Une parfaite conscience de ces arguments aussi bien que des contre-arguments situe la question de « être ou ne pas être et pourquoi ? » dans les fondements mêmes de l’existence moderne de la nation tchèque. Si les protagonistes de l’éveil national ont favorisé cette existence, cela représentait un grand pari pour l’avenir. Ils ont mis le peuple face au devoir de justifier dans le futur la justesse de leur choix.

Il était tout à fait dans la logique de cette non-évidence de l’existence de la nation tchèque qu’en 1886 Hubert Gordon Schauer jetât à la figure de la jeune société tchèque qui commençait déjà à se vautrer dans sa petitesse cette question scandaleuse : N’aurions-nous pas apporté davantage à l’humanité si nous avions joint notre énergie créatrice à celle d’une plus grande nation dont la culture est nettement plus développée que la culture tchèque, encore en germes ? Est-ce que tous les efforts que nous avons déployés pour ressusciter notre peuple en valaient la peine ? Est-ce que la valeur culturelle de notre peuple est suffisamment grande pour justifier son existence ? S’y ajoute une autre question : Est-ce que cette valeur en soi sera à même de le prémunir à l’avenir contre le risque de perte de sa propre souveraineté ?

Le provincialisme tchèque qui se contentait de végéter au lieu de vivre a vu derrière ce questionnement se substituant à de fausses certitudes une attaque contre la nation et, pour cette raison, a décidé d’en exclure M.
 Schauer. Néanmoins, cinq ans plus tard, le jeune critique Salda a qualifié Schauer de plus grande personnalité de son temps et son essai d’acte patriotique par excellence. Il n’avait pas tort. Schauer n’avait fait que pousser à l’extrême un dilemme dont étaient conscients tous les leaders du réveil national tchèque.

Frantisek Palacky a écrit : Si nous n’élevons pas l’esprit de la nation vers des activités plus grandes et nobles que celles exercées par nos voisins, nous ne pourrons même pas garantir notre propre existence.
Et Jan Neruda de surenchérir : Nous devons élever notre nation au niveau de conscience et d’éducation du monde afin de garantir non seulement le prestige de celle-ci, mais aussi sa propre survie.

Les leaders du renouveau tchèque ont lié la survie de la nation aux valeurs culturelles que cette dernière devrait produire.
Ils souhaitaient mesurer ces valeurs non pas en fonction de leur utilité à la nation mais en fonction de critères – comme on disait à l’époque – relevant de l’humanité tout entière. Ils aspiraient à intégrer le monde et l’Europe. Dans ce contexte-là, je voudrais souligner une spécificité de la littérature tchèque qui a construit un modèle assez rare ailleurs dans le monde : celui du traducteur en tant qu’acteur littéraire majeur, si ce n’est le principal. Tout compte fait, les plus grandes personnalités littéraires du siècle précédant la Montagne-Blanche(1) étaient des traducteurs : Rehor Hruby de Jeleni, Daniel Adam de Veleslavin, Jan Blahoslav. La célèbre traduction de Milton signée Josef Jungmann a jeté les bases du tchèque de la période du renouveau national ; la traduction littéraire tchèque compte jusqu’à nos jours parmi les meilleures du monde et le traducteur jouit de la même estime que toute autre personnalité littéraire. La raison du rôle majeur joué par la traduction littéraire est évidente : c’est grâce aux traductions que le tchèque s’est constitué et perfectionné en tant que langue européenne à part entière, terminologie européenne incluse. Enfin, c’est à travers la traduction littéraire que les Tchèques ont fondé leur littérature européenne en langue tchèque et que la littérature a formé les lecteurs européens lisant le tchèque.

Pour les grandes nations européennes avec une histoire dite classique, le cadre européen où elles évoluent va de soi.
Cependant, les Tchèques, ayant alterné les périodes de veille et de sommeil, ont manqué plusieurs phases importantes du développement d’un esprit européen et ont ainsi dû chaque fois s’adapter eux-mêmes à son cadre culturel, se l’approprier et le reconstruire. Rien n’a jamais constitué pour les Tchèques un acquis incontestable, ni leur langue, ni leur appartenance européenne, qui se résume d’ailleurs à un choix perpétuel entre deux options : soit laisser le tchèque s’affaiblir au point qu’il finisse par se réduire en simple dialecte européen – et la culture tchèque, en simple folklore –, soit devenir une nation européenne avec tout ce que cela comporte.
Il n’y a que cette seconde option qui garantisse une réelle existence, existence néanmoins souvent très rude pour un peuple qui, durant tout le XIXe siècle, a consacré le plus clair de son énergie à la construction de ses fondements, allant de l’enseignement secondaire à la rédaction d’une encyclopédie.
Et pourtant, dès le début du XXe siècle et surtout entre les deux guerres, nous avons assisté à un essor culturel qui n’a toujours pas d’égal dans toute l’histoire tchèque. Pendant deux décennies, toute une pléiade d’hommes de génie se sont voués à la création et, en cet espace de temps très court, ont réussi pour la première fois depuis Comenius à hisser la culture tchèque au niveau européen, tout en conservant ses spécificités.

Cette période majeure, si brève et si intense que nous en ressentons toujours la nostalgie, s’apparentait toutefois à l’adolescence plutôt qu’à l’âge adulte : n’étant qu’à ses débuts, la littérature tchèque avait un caractère majoritairement lyrique et n’avait pour se développer besoin de rien autant que d’un temps de paix long et ininterrompu.
Briser à ce moment-là la croissance d’une culture aussi fragile, d’abord par l’occupation, puis par le stalinisme, pour presque un quart de siècle, l’isoler du reste du monde, amenuiser ses multiples traditions intérieures, la rabaisser au rang d’une simple propagande fut une tragédie qui risquait de reléguer la nation tchèque une nouvelle fois – et cette fois-ci définitivement – à la périphérie culturelle de l’Europe. Si, depuis quelques années, la culture tchèque a repris du souffle, si elle est à présent sans doute devenue le champ d’activité majeur de notre réussite, si bon nombre d’excellentes œuvres ont vu le jour et que certains arts, comme par exemple le cinéma tchèque, sont en train de vivre leur âge d’or, il s’agit alors du phénomène le plus marquant de la réalité tchèque de ces dernières années.

Seulement, notre communauté nationale est-elle bien consciente de tout cela ? Se rend-elle compte qu’elle pourrait renouer avec cet âge mémorable de l’adolescence de notre littérature d’entre-deux-guerres et que cela représente une excellente opportunité pour elle ? Sait-elle que du sort de sa culture dépend le sien ? Ou alors a-t-on fini par désavouer l’opinion des leaders du renouveau tchèque selon laquelle, faute de valeurs culturelles fortes, la survie d’un peuple en tant que tel est loin d’être garantie ?

Depuis la résurrection nationale tchèque, le rôle de la culture dans notre société a sans doute changé et, aujourd’hui, nous ne courons plus le risque d’être exposés à une oppression d’ordre ethnique.
Pourtant, je crois que la culture ne sert pas moins qu’autrefois à justifier et à préserver notre identité nationale. De vastes perspectives intégrationnistes se sont ouvertes lors de la seconde moitié du XXe siècle. Pour la première fois, l’humanité a joint ses efforts pour faire naître une histoire commune. De petites entités s’associent pour en former de plus grandes. La collaboration culturelle internationale se concentre en s’unissant. Le tourisme devient un phénomène de masse. Par conséquent, le rôle de plusieurs langues mondiales majeures s’accroît et, comme toute la vie s’internationalise, le poids des petites langues se réduit de plus en plus. Il y a peu, j’ai parlé avec un homme de théâtre, un Belge flamand. Il se plaignait que sa langue était menacée, que l’intelligentsia flamande devenait bilingue et qu’à sa langue maternelle elle commençait à préférer l’anglais qui lui facilitait le contact avec la science internationale. Dans ces circonstances-là, les petits peuples ne peuvent défendre leur langue et leur souveraineté qu’à travers le poids culturel de leur langue même et le caractère unique des valeurs engendrées à l’aide de celle-ci. Évidemment, la bière de Pilsen est aussi une valeur. Toutefois, partout on la boit en tant que Pilsner Urquell. Non, la bière de Pilsen ne peut nullement étayer la revendication des Tchèques à conserver leur propre langue. À l’avenir, ce monde qui ne cesse de s’intégrer nous demandera sans ménagement et de façon tout à fait légitime de justifier cette existence que nous avons choisie il y a 150 ans et il nous interrogera sur le pourquoi de ce choix.

Il est crucial que toute la société tchèque prenne pleinement conscience du rôle essentiel qu’occupent sa culture et sa littérature.
La littérature tchèque – c’est son autre spécificité – est très peu aristocratique ; c’est une littérature plébéienne étroitement liée à son large public national. Cela représente à la fois sa force et sa faiblesse. Sa force réside dans son arrière-base solide où sa parole résonne fortement, ses faiblesses, dans son émancipation insuffisante, dans le niveau d’éducation, la largeur d’esprit ainsi que les manifestations éventuelles d’inculture de la société tchèque dont elle dépend si étroitement. Parfois, je crains que notre éducation contemporaine ne perde ce caractère européen qui tenait tant à cœur à nos humanistes et aux leaders de la résurrection nationale tchèque. L’antiquité gréco-romaine et la chrétienté, ces deux sources fondamentales de l’esprit européen, qui provoquent la tension de ses propres expansions, ont presque disparu de la conscience d’un jeune intellectuel tchèque ; il s’agit là d’une perte irremplaçable. Or, il existe une solide continuité dans la pensée européenne qui a survécu à toutes les révolutions de l’esprit, pensée ayant bâti son vocabulaire, sa terminologie, ses allégories, ses mythes ainsi que ses causes à défendre sans la maîtrise desquels les intellectuels européens ne peuvent pas s’entendre entre eux. Je viens de lire un rapport accablant sur les connaissances de la littérature européenne qu’ont les futurs enseignants de tchèque, et je préfère ignorer quelle est leur maîtrise de l’histoire mondiale. Le provincialisme n’est pas seulement l’apanage de notre orientation littéraire, mais surtout un problème lié à la vie de toute la société, à son éducation, à son journalisme, etc.

Récemment, j’ai vu un film qui s’appelle Les Petites Marguerites et qui raconte l’histoire de deux demoiselles merveilleusement ignobles, bien fières de leur mignonne étroitesse d’esprit et détruisant avec joie et bonne humeur tout ce qui dépasse leurs propres horizons.
Il me semblait y voir une allégorie du vandalisme de portée très large et d’une actualité brûlante. C’est qui, un vandale ? Non, ce n’est point le paysan analphabète qui, dans un accès de colère, met le feu à la maison du riche propriétaire terrien. Les vandales que je croise, moi, sont tous lettrés, contents d’eux-mêmes, jouissent d’une assez bonne position sociale et n’ont pas spécialement de ressentiments envers quiconque. Le vandale, c’est la fière étroitesse d’esprit qui se suffit à elle-même et est prête à tout moment à réclamer ses droits. Cette fière étroitesse d’esprit croit que le pouvoir d’adapter le monde à son image fait partie de ses droits inaliénables et, vu que le monde est majoritairement composé de tout ce qui la dépasse, elle adapte le monde à son image en le détruisant. Ainsi un adolescent décapite-t-il une statue dans un parc parce que cette statue dépasse outrageusement sa propre essence humaine, et puisque chaque acte d’auto-affirmation apporte de la satisfaction à l’homme, il le fait en jubilant. Les hommes qui ne vivent que leur présent non contextualisé, qui ignorent la continuité historique et qui manquent de culture sont capables de transformer leur patrie en un désert sans histoire, sans mémoire, sans échos et exempt de toute beauté. Le vandalisme contemporain ne revêt pas uniquement des formes répréhensibles par la loi. Lorsqu’un comité de citoyens ou bien des bureaucrates en charge d’un dossier décrètent qu’une statue (un château, une église, un tilleul centenaire) est inutile et qu’ils décident de l’enlever, il ne s’agit là que d’une autre forme de vandalisme. Il n’y a pas de grande distance entre une destruction légale et illégale, comme il n’y en a pas entre une destruction et une interdiction. Un membre du parlement a récemment demandé au nom d’un groupe de 21 députés l’interdiction de deux films tchèques majeurs, difficiles d’accès, y compris – quelle ironie ! – cette allégorie du vandalisme que sont Les Petites Marguerites. Il s’est attaqué sans vergogne aux deux films et a d’emblée admis, mot pour mot, qu’il ne les avait pas compris. L’incohérence dans son propos n’est qu’apparente. Le plus grand méfait imputé à ces deux œuvres cinématographiques est justement qu’en dépassant les horizons de leurs juges, elles aient offensé ces derniers.

Dans une lettre à Helvétius, Voltaire a écrit cette phrase magnifique : Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.
Il s’agit là de la formulation du principe éthique de base de notre culture moderne. Qui régresse dans l’histoire avant la naissance de ce principe-là, quitte les Lumières pour retourner au Moyen Âge. Toute répression d’une opinion, y compris la répression brutale d’opinions fausses, va au fond contre la vérité, cette vérité qu’on ne trouve qu’en confrontant des opinions libres et égales. Toute interférence dans les libertés de pensée et d’expression – quelles que soient la méthode et l’appellation de cette censure – est au XXe siècle un scandale, ainsi qu’un lourd fardeau pour notre littérature en pleine effervescence.

Une chose est incontestable : si aujourd’hui nos arts prospèrent, c’est grâce aux avancées de la liberté de l’esprit.
Le sort de la littérature tchèque dépend à présent étroitement de l’étendue de cette liberté. Je sais que dès qu’on dit liberté, il y en a qui s’irritent et se mettent à protester en disant que la liberté d’une littérature socialiste doit avoir ses limites. Il est clair que toute liberté a ses limites qui sont déterminées par l’état du savoir, l’ampleur des préjugés, le niveau d’éducation etc. Pourtant, aucune nouvelle ère progressiste n’a été définie par ses propres limites ! La Renaissance ne s’est pas auto-définie par la naïveté étriquée de son rationalisme – celle-ci n’est devenue visible qu’a posteriori – mais par un affranchissement rationaliste des frontières d’antan. Le romantisme s’est auto-défini par le dépassement des canons classicistes et la nouvelle matière qu’il a pu appréhender après avoir traversé les vieilles frontières. De façon analogue, le terme de littérature socialiste n’acquerra de sens positif tant qu’il n’aura pas accompli le même affranchissement libérateur.

Cependant, chez nous, on continue de voir dans la défense des frontières une plus grande vertu que dans un dépassement de ces dernières.
Diverses conjonctures politiques et sociétales nous servent à justifier maintes restrictions en matière de liberté d’esprit. Mais une politique digne de ce nom est celle qui privilégie les intérêts substantiels aux intérêts immédiats. Et, pour le peuple tchèque, la grandeur de sa culture représente bel et bien cet intérêt substantiel. Je viens de lire un rapport accablant sur les connaissances de la littérature européenne qu’ont les futurs enseignants de tchèque, et je préfère ignorer quelle est leur maîtrise de l’histoire mondiale. Le provincialisme n’est pas seulement l’apanage de notre orientation littéraire, mais surtout un problème lié à la vie de toute la société, à son éducation, à son journalisme, etc.
C’est d’autant plus vrai que la culture tchèque a aujourd’hui d’excellentes perspectives devant elle.
Au XIXe siècle, le peuple tchèque a vécu à la marge de l’histoire mondiale ; au cours du siècle présent, nous nous situons dans son centre. Une vie au centre de l’histoire n’est pas – nous le savons bien – une partie de plaisir. Toutefois, sur le terrain magique des arts, les tourments se transforment en richesse créatrice. Sur ce terrain-là, même l’amère expérience du stalinisme devient un atout, aussi grand que paradoxal. Je n’aime pas quand on met sur un même pied d’égalité le fascisme et le communisme. Le fascisme basé sur un antihumanisme décomplexé a créé une situation relativement simple sur le plan moral : s’étant lui-même présenté comme l’antithèse des principes et des vertus humanistes, il les a laissés intacts. En revanche, le stalinisme fut l’héritier d’un grand mouvement humaniste qui, malgré la rage stalinienne, a pu conserver bon nombre de postures, d’idées, de slogans, de paroles et de rêves d’origine. Voir ce mouvement humaniste se transformer en son contraire entraînant avec lui toute la vertu humaine, transformant l’amour de l’humanité en cruauté envers les hommes, l’amour de la vérité en délation etc., voilà qui engendre une vision inattendue du fondement même des valeurs et des vertus humaines. Qu’est-ce que l’histoire, quelle est la place de l’homme dans l’histoire et qu’est-ce que l’homme tout court ? Vous ne pouvez pas répondre à toutes ces questions de la même façon avant et après cette expérience. Personne n’en est sorti identique à ce qu’il était en y entrant. Évidemment, le seul stalinisme n’est pas en cause. Les pérégrinations de ce peuple entre démocratie, joug fasciste, stalinisme et socialisme (l’histoire aggravée par un environnement ethnique très compliqué) reproduisent tous les éléments majeurs de l’histoire du XXe siècle. Cela nous permet peut-être de poser des questions plus pertinentes et de créer des mythes plus porteurs de sens que ceux qui n’ont pas traversé le même périple.

Pendant ce siècle, notre peuple a sans doute vécu plus d’épreuves que bien d’autres, et si son génie est resté en veille, il en sait peut-être davantage à présent.
Cette plus grande expérience pourrait se transformer en un affranchissement libérateur des vieilles frontières, un dépassement des limites actuelles des connaissances de l’homme et de sa destinée et donner ainsi du sens, de la grandeur et de la maturité à la culture tchèque. Il ne s’agit sans doute pour l’instant que d’une simple chance, que de potentialités, toutefois, bien des œuvres créées lors de ces dernières années témoignent de la réalité de cette bonne fortune.

Cependant, je dois m’interroger une fois de plus : Notre communauté nationale est-elle consciente de cette chance ? Sait-elle qu’elle lui appartient ? Est-ce qu’elle sait qu’une telle opportunité historique ne se présente pas deux fois ? Sait-elle que gaspiller cette chance reviendrait à gâcher le XXe siècle pour le peuple tchèque ?
Il est communément admis, a écrit Palacky, que les écrivains tchèques permirent à notre nation d’éviter son trépas, la réveillèrent et fixèrent des objectifs nobles à ses propres efforts.
Ce sont les écrivains tchèques qui ont une responsabilité majeure dans la survie même de notre peuple, et ce jusqu’à nos jours car c’est de la qualité de la littérature tchèque, de sa grandeur ou de sa petitesse, de son courage ou de sa lâcheté, de son provincialisme ou de sa portée universelle que dépend dans une large mesure la réponse à la question de la survie de ce peuple.
Mais est-ce que cette survie en vaut la peine ? Est-ce que la survie de sa langue en vaut, elle aussi, la peine ? Ces questions essentielles, qui furent placées dans les fondements de l’existence moderne de cette nation, attendent toujours des réponses définitives.
Alors quiconque mettrait par bigoterie, vandalisme, inculture ou étroitesse d’esprit des bâtons dans les roues du rayonnement culturel en cours, mettrait des bâtons dans les roues de l’existence même de ce peuple.

Traduit du tchèque par Martin Daneš
(1)?La bataille de la Montagne-Blanche, datée du 8 novembre 1620, fut l’une des premières et des plus importantes batailles de la guerre de Trente Ans ; elle a signé la fin de l’indépendance tchèque.


Photo : affiche du film « l'insoutenable légèreté de l'être » tiré du roman éponyme de Milan Kundera.


( Le 12/03/2022 )











Merci pour les avis que vous avez saisis au bas de chaque page regroupés ci-dessous :

Pseudo : Sophie - Avis de la page Chaude République Dominicaine : Joli site bien documenté


Pseudo : Paul Sanda - Avis de la page Nos ancêtres les gaulois étaient celtes : Très belle critique. Merci Elea Coblan, auteur subtil...


Pseudo : Elea Coblan - Avis de la page Nos ancêtres les gaulois étaient celtes : Merci Paul Sanda et Bruno Geneste de nous offrir ces beaux moments de lecture.


Pseudo : Guépard - Avis de la page Fénelon : A noter : "Les aventures de Télémaque" est aussi un pastiche dadaïste écrit par Aragon de l'ouvrage du même nom de Fénelon.


Pseudo : Paul Sanda - Avis de la page Eugène Delacroix : Merci pour ce très beau Delacroix...


Pseudo : CB - Avis de la page Mission Mars. : Sur le sujet un bon documentaire qui montre la complexité de passer de la molécule à la chimie organique puis à la cellule puis à des êtres reproductibles et qui survivent puis à des bactéries puis ... à des êtres capables de jouer du Mozart ou de concevoir le big bang ..... ET SI LA TERRE ETAIT UNIQUE? Réalisateur(s) : Laurent LICHTENSTEIN – Auteur(s) : Serge BRUNIER, Bruno BUCHER Première diffusion: 24 septembre 2020 à 20h50 sur France 5. En s’appuyant sur les travaux d’astronomes, de cosmologistes et de biologistes, ce film propose un voyage au cœur de notre système solaire et nous fait découvrir l’incroyable concours de circonstances qui a permis l’émergence de la vie terrestre.


Pseudo : Eléa Coblan - Avis de la page Mission Mars. : Merci CB Pas de rediffusion prévue mais on doit pouvoir trouver ce documentaire en streaming.


Pseudo : Eléa Coblan - Avis de la page Eugène Delacroix : Paul Sanda : ton livre "Les constellations de Charles Albert Cingria" m'a inspiré ce chapitre sur Delacroix, notamment sur sa vision personnelle de l'Orient. J'imagine que Delacroix a eu cette même vision.


Pseudo : CB - Avis de la page Conscience ou Inconscience. : L’immortalité pour quelques uns et le reste de l’humanité comme source de pièces de rechange pour ces êtres d’exception. Une vraie science fiction devenue réalité dans le cerveau de ces fous … Vivre c’est mourir c’est transmettre c’est aimer. Etre immortel à quoi cela mène-t-il ? On a plus besoin de se reproduire, on a plus de sentiment d’urgence. A quoi bon aimer lui ou elle. Quelle solitude ! Après quelque décennies tous ces immortels se marcheront dessus et alors comment s’en débarrasser il faudra bien réinventer la mort … bien sûr pour les autres. Que les œuvres des poètes, des artistes confirmés ou en herbe, soient immortelles, là oui on peut le dire, le souhaiter. La science c’est magnifique. J’ai passé une partie de l’après midi à regarder ces astronautes faire une sortie dans l’espace. Il est dans la nature de l’homme de se dépasser mais aussi de rester humble devant la beauté d’un Penseur, d’un éphémère ou d’une immortelle.


Pseudo : Christian Eychloma - Avis de la page Conscience ou Inconscience. : Quand Avril met dans les jardins La blondeur des printemps soudains, Les senteurs, les floraisons brèves, Quand l’Homme, cet étourdi S’élance, tranquille et hardi, Solitaire, à l’assaut d’un rêve…'


Pseudo : MVA - Avis de la page Le libertarisme : La République s’essouffle, c'est un monde de culture occidental, la République a créé le libéralisme , voir aussi la Liberté (mais , faut pas l'oublier Napoléon a impose l' Empire à la révolution) ...Liberté, Libertaire, Libéral, (voir Libversque...cad écrit mais à ressentir c'est autre chose , pour faire très bref ) sont des mots finalement de 'soumission' /// L'Anarchie n'a qu'une règle = pas de règle, et encore c'est pas une règle ... quand je m'écoute je sent la Liberté jaillir comme le printemps à écouter parfois, mais bien souvent je ne vois aucun enrichissement ... on peut aussi discuter de fanatisme et passion ...(bha ! pour juste un truc 'il souffrit sa passion' ...le reste à chacun d'y mettre son ressenti) mais je termine juste par une chose, importante = aider l'autre ? mais cela n'existe qu'en occident ...et n'en déplaise aux autres, comme à moi-même en plus ! c'est christique ...partout dans ces mondes , sans évolution, l''autre', qui n'est pas dans son système irraisonné ; est un ennemi ...souvent , dans ma vie j'ai voulu donner l'Ostie (oui sans un H) afin que le fleuve de l'esprit s'ouvre au plus large sur l'Océan ...mais les 'cultes' (sans culture) m'abaissaient au néant ...


Pseudo : CB - Avis de la page L : 'L'intelligence des plantes' me rappelle un livre que j'ai beaucoup aimé 'Rhétorique fabuleuse' d'André Dhôtel.


Pseudo : Eléa Coblan - Avis de la page L : Merci CB, un livre que je lirai...


Pseudo : Guépard - Avis de la page Après les signes, les récits du Déluge : Bel article.


Pseudo : Richard C - Avis de la page Cycle François Mitterrand - 1 - Premier amour : N'oublie pas la Cagoule, la Francisque, le pseudo attentat de l'Observatoire, la répression ou plutôt le 'maintien de l'ordre' initié en Algérie quand le personnage était ministre de l'Intérieur... etc. En effet, tu ne vas pas manquer de matière. Quel dommage que l'Internet n'existait pas à son époque et que la presse ait toujours été aussi pleutre... à part Jean-Edern Allier, qui chuta de vélo, malencontreusement, un petit matin à Deauville, alors qu'il était quasiment aveugle (ce dont je puis témoigner puisque je le croisais régulièrement dans mon quartier à l'époque)... Ne parlons ni de Patrice Pellat ou de François de Grossouvre dont la mort interroge toujours. Quant à Bérégovoy...???? Bon courage chère Maryse !


Pseudo : Paul Sanda - Avis de la page Petit, particulièrement petit, infiniment petit ! : Merci.


Pseudo : MVA - Avis de la page Politique fiction : ou pure friction...on est en politique !!!


Pseudo : MVA - Avis de la page Politique fiction : ou pure friction...on est en politique !!!


Pseudo : Paul Sanda - Avis de la page Eric Z mon amour. : Nous vivons une époque moderne... Ahaha. Merci Elea Coblan


Pseudo : Eléa Coblan - Avis de la page Eric Z mon amour. : A Paul Sanda : Oui, une époque moderne. Selon Philippe Meyer, il y a déjà si longtemps AHahAh !


Pseudo : Henri-Étoile - Avis de la page Après les signes, les récits du Déluge : Pour dire que j'apprécie beaucoup ce texte à propos de la Légende du 'Deluge' et ce qui est mis en évidence dans l'intention sous-jacente de la fabrication de ce genre de mythe, qui rejoint exactement l'intention globale de l'invention bricolée de toute pièces des Déesses et des Dieux pour en arriver à un Dieu Unique avec une efficacité augmentée pour la 'gestion des masses par les peurs... Le tout à partir d'un ramassis de légendes urbaines construites depuis les premières communautés humaines pour de simples histoires d'organisation de dominations par la violence et le pouvoir... Terrible! Et merci pour le déroulé exhaustif de cette culture planétaire de la peur. On retrouve le même phénomène planétaire avec l'émergence simultanée des civilisations des pyramides et autres tumulus... (Asie, Amérique, Europe, etc.) Fascinant!


Pseudo : Henri-Étoile - Avis de la page L : Yesss! Super intéressant, Je suis allé en Grèce et cet article m'éclaire sur ce que j'ai vu alors, début des années 80, sans avoir étudié la chose de la sorte passionnant. On retrouve sur des sites de notre région et qui sont encore étudiés aujourd'hui ce phénomène de déplacements de la population des hauteurs vers les vallées. C'est le cas bien connu dans la région avec le site de Berniquaut (une référence) qui est à l'origine des villes de Durfort et de Sorèze par ce même phénomène de déplacemens des populations, les sites sacrées (culte, nécropoles, etc, restant sur la hauteur. Idem pour le Castrum de Contrast, celui de Roquefort et bien d'autres exemples encore. Bon, nous sommes bien d'accord, le faste en moins... À lire le paragraphe sur le l'Acropole en tant que lieu d'adoration de la Déesse, on ne peut que penser aux ouvrages de Pierre Louÿs(talentueux et humble faussaire), écrits-récits autant historiques que romanesque, notamment son 'Aphrodite' (bouleversant!) Sympathique excursion qui réactive la mémoire des rues d'Athènes depuis lesquelles on observe cette hauteur mythique..


Pseudo : Henri-Étoile - Avis de la page Notre univers est étrange. : Wouaouh! Sacré article qui procure certains vertiges, aux sens propres comme figurés... Et où l'on retrouve la Magie Féérique et scientifique de Lewis Carroll avec son 'Heure du Thé' ! Rhôôôôôôôô! Mais un des ateurs d'ouvrages cité en référence, sur un plan plus Terreà Terre bien que surréaliste à propos de la vie humaine et terrestre m'a rappellé un personnage célèbre pour sa vision du Monde très en phase avec ses Mystères (de lui-même et du Monde), c'est une référence à propos de cet auteur et de sa relation à l'orthodoxie (cé très capillotracté, Hein!)religieuse s'entend..., et à propos de l'Amour et de certains rituels sociaux on peut toujours adapter et s'adapter..., pour preuve: https://www.dailymotion.com/video/x7v41y2


Pseudo : Henri Étoile - Avis de la page L : C'est un sacré raccourci que de faire entrer l'amour dans le champ social, C'est enfermer la vie que de la cantonner à une fonction sociale. La Fonction sociale existe pour la survie, on pourrait s'en passer et en mourir sans aucune autre conséquence que la mort, De fait oui, l'individu cherche constamment à fuir ce qui va l'enfermer. L'être humain se conforme aux contraintes sociales pour survivre et non pour vivre puisque le social consiste à l'enfermer. Il accepte de survivre sur la base de la croyance et de l'espoir, moyennant quelques sesterces et un accès au réseau internet(quand même)


Pseudo : - Avis de la page : Bonjour, Je me permets de vous contacter car notre outil d'analyse de site pourrait vous int resser. N'h sitez pas visiter notre site https://seowin.app et le tester gratuitement. Je reste votre disposition si vous avez la moindre question. Bien vous, Hugo


Pseudo : Guépard - Avis de la page François 1er visite Cordes : Bravo !!!


Pseudo : Henri Étoile - Avis de la page Le monde selon Jim, Bruno Geneste : Superbe action que de publier un ouvrage sur la poésie de manière générale et sur un poète Rock en particulier, même si Dylan a été honoré d'un prix nobel, et donc reconnu en tant que poète comme l'était et l'est devant l'Éternel (non genré je précise-sic). Le poète Léo Ferré chante dans un texte de Jean-Roger Caussimon ' Qu'advient-il de ceux qui vont à sa rencontre?' à propos de la mort comme l'a fait Jim à Paris dans un pays dont il aimait tant la littérature... Un mort devant laquelle il est allé dans ses vingt sept ans et que le même poète voit comme 'fille de vingt ans à chevelure rousse En voile de mariée' à l'image de la compagne de Jim dans ses dernières heures qui elle aussi choisira d'aller à 'sa rencontre'. Un lien intéressant avec un autre auteur-compositeur bien vivant lui qui évoque la relation entre mondes physiques et mondes invisibles, avec comme exemple des plus riches l'oeuvre de Mozart https://www.francemusique.fr/emissions/la-quatre-saisons-n-est-pas-qu-une-pizza/arthur-h-la-musique-est-un-passage-entre-le-monde-physique-et-le-monde-spirituel En tous cas, merci encore pour cet article et ce livre, car de leur vivant bien peu d'ouvrages étaient consacrés aux écritures de ces textes musicaux rock et encore moins aux poètes rock...


Pseudo : Henri-Étoile - Avis de la page Le dictionnaire du Diable : Ralph Steafdmon, déjà tout un Monde!! Quant à la Sorcellerie et à la Magie, que de taboux et de mystères, une exposition récente et à venir a mis et mettra le sujet en exergue... 'Magies et Sorcelleries' entre Toulouse et Lyon. Ne parle-t'on pas de 'fantômes tapageurs'...?


Pseudo : Henri Etoile - Avis de la page L : Il y a Vie à Venise, et comme ici, Foin d'espoir, il est une insulte faite au Temps Présent,


Pseudo : Cloclo - Avis de la page Jésus, le plus fragile des dieux ! : J'aime ce texte qui fait réfléchir sur l'homme Jésus et sa destinée. Merci Eléa


Pseudo : Paul Sanda - Avis de la page L’Âme des Œufs. : Très intéressant. Merci


Pseudo : Henri-Étoile - Avis de la page L’Âme des Œufs. : En lisant le passage au Colomb dit le Xtophe, c'est à Bataille que j'ai songé et à 'l'Assiete au lait' dans une certaine 'Histoire de Bataille où il est également abordé l'épinoeud(sic) sujet de la nourriture, il s'ensuit ceci dans un dialogue des plus juvéniles...: 'Il y avait dans le couloir une assiette de lait destinée au chat. – Les assiettes, c'est fait pour s'asseoir, dit Simone. Paries-tu ? Je m'assois dans l'assiette.' Non...? Quand la langue se fait des noeuds dans nos têtes...


Pseudo : Henri Étoile - Avis de la page Il vaut mieux prévoir un parapluie : Le Dolmen de Vaour....?


Pseudo : Elea Coblan - Avis de la page Il vaut mieux prévoir un parapluie : Le Dolmen de Vaour....? : Henri Etoile, oui, le Dolmen de Vaour.


Pseudo : Paul Sanda - Avis de la page Paul Sanda, les constellations de Charles-Albert Cingria : Merci


Pseudo : Christian Eychloma - Avis de la page Christian Eychloma. Entre fable et science. : Pour une femme, peut-être ? N'a-t-on pas dit que « si le nez de Cléopâtre eût été plus court, toute la face du monde en eût été changée » ? Maryse bonjour et merci infiniment ! Non, bien sûr, le monde n'est certes pas à la veille de changer sur le fond, car c'est bien malheureusement pour l'essentiel nos sentiments les plus mesquins qui en tissent la trame... Je te souhaite une excellente fin de journée avec le beau temps (heu... c'est de l'humour ! )


Pseudo : Henri Étoile - Avis de la page Qui a volé le fil d : L'aparté dans ce texte consacré à l'écrit et à la parole, aparté relatif à « nemo censetur ignorare legem »... autant récemment fait appel au médiatiser de la République (sic) pour résoudre un litige fiscal dont le Trésor Public est lui-même à l'origine, voilà la réponse du Rétorsion Public lui-même...: '(...) (en précisant votre positon et détaillant ce que vous contestez, avec les références des articles du Code général des Impôts que vous invoquez, les Bulletins officiels des Finances Publiques, la jurisprudence et autres). - par courrier : SPFE (...). - par mail : à l'adresse mail suivante : (...) (...)' Autrement dit, c'est donc à moi qu'il revient de fournir au conciliateur fiscal lui même agent du Trésor Public les éléments du Code Des impôts dont ils sont eux-mêmes les auteurs.... C'est beau comme l'Antique Tè! Matous il est compréhensible qu'ils s'y perdent eux-mêmes en se découvrant les victimes de ce qu'ils engendrent chaque instant de leur vie désormais totalement dénuée de sens, 'Vanitas vanitatum et omnia' vanitas,https://linksharing.samsungcloud.com/sjEBY60gepwq Amen! (Et à pieds)


Pseudo : Christian Eychloma - Avis de la page Êtres sur le qui-vive. : Ce recueil est une véritable mine d'or, régulièrement enrichi de curiosités et de courts articles sur des sujets divers et variés, plantant chez le lecteur autant de germes de réflexion ! J'ai bien aimé par exemple la petite dissertation philosophique sur l'image de Dieu... Comme le répétait Henri Laborit, comprendre d'abord comment fonctionne notre cerveau !


Pseudo : Claudette - Avis de la page Êtres sur le qui-vive. : Merci pour ce journal Maryse, moi j'ai aimé ton portrait de Jésus ente autres... tout est si vivant si ouvert. Quel boulot ! Je te souhaite de jolies fêtes de la Nativité et le plein d'amour qui va avec.


Pseudo : Christian Eychloma - Avis de la page D : En conclusion, je pense que nous voilà aujourd'hui contraints à davantage d'humilité en admettant les limites de notre 'processeur' aux cent milliards de neurones et aux 10.000 milliards de connexions nerveuses par cm cube... Dans son ouvrage 'Réapprivoiser la mort', Patrice Van Eersel nous explique qu'après 'l'âge magique' et 'l'âge scientifique', voici venu 'l'âge de l'incomplétude', où l'on s'aperçoit que nos théories scientifiques d'avant-garde sont incomplètes, non pas en raison d'une ignorance momentanée ou d'un savoir encore parcellaire, mais par essence même : - incomplétude de la physique (incertitude inhérente à la mécanique quantique) - incomplétude des sciences de l'évolution (insuffisance du 'hasard et de la nécessité') - incomplétude du modèle de 'l'homme neuronal' (inaptitude à embrasser la globalité de la vie psychique) - incomplétude de l'approche psychologique (structuration du sujet autour d'un manque) - incomplétude de la logique même (théorème d'incomplétude de Gödel!) - incomplétude du langage (qui ne peut pas refléter adéquatement la totalité du réel) Soyons par conséquent modestes dans nos prétentions à tout expliquer !


Pseudo : Henri Étoile - Avis de la page Noël 2021. : Il fallait y penser...,faire une liste de commandements liberatoires personnels libératoire de justement ces entraves sociales et morales, Maryse le fait, pour Noël, Marysec avec son parapluie, c'est comme une enfant dans les chaussures trop grandes de sa maman... Merci pour l'image de Noël! (De l'enfance, pas de la crèche!!!)


Pseudo : Henri Étoile - Avis de la page Précieuse mais pas ridicule sans être parfaite... : Ou encore comment vivre sans peur et en confiance, confiance en Soi et Connaissance de Soi, Vivre et découvrir librement, la Liberté,


Pseudo : Henri Étoile - Avis de la page Notre jardin. : Mais quelle idée Maryse de faire intervenir le seul mot et la seule idée de-du 'Travail' dans un si joli texte aux évocations tellement sensibles et touchantes... Cette Lydie Parisse parle à merveille de ce qui est accessible à qui veut bien... à qui veut bien de son propre Jardin à soi-même... à cultiver, à amender, à amonder, à émonder mais certainement pas à 'travailler'... Rhôôôô! Quand même!!!! Quel gâchis!!! ;)


Pseudo : gilles B - Avis de la page J'aime mes messages. : Bonjour Maryse; superbe synthèse d'une situation quotidienne vécue par le peuple, jugulant ainsi tout esprit de révolte. Cette thèse, celle de la copie, j'ai eu l'opportunité de l'évoquer lors d'un oral de concours, puis à la demande d'une personne qui, sortant d'une ' formation ' sur les contrefaçons, voulut en présenter une identique dans une autre ville, et, ainsi, fit appel à moi. L'entretien fut fort riche, même si les visuels/ ciblages ne furent pas forcément identiques de prime abord. Pour finir, nous avons convenu, d'un accord commun, que chaque marché a une origine, et que, comme tu le maitrises si bien, celui du ' semblant égalitaire' reste et restera toujours celui de l'apaisement des peuples. Très belle journée Maryse.


Pseudo : Henri-Étoile - Avis de la page moi, je. : Intéressant et riche, mais j'y reviendrai car voilà qui sollicite certaines fonctions cérébrales quand même. L'image d'illustration m'a fait immédiatement penser à une ville d'Auvergne de type Volvic, Clermont-Ferrand, etc. Je comprends pourquoi e lisant ton explication. Pour ton commentaire additionnel/image j'aurais plutôt dit 'Dessous' à propos de cerveau/stéréotypes


Pseudo : Henri-Étoile - Avis de la page J’aime mes messages. : J'adore ton humour et tes humours et même tes sélections de citations placées à bon escient… C'est un plaisir délectable dont je ne calculerai pas le prix au prorata de : l'abonnement internet, consommation d'électricité, empreinte carbone, la part de l'amortissement du siège sur lequel je suis assis, prorata des intérêts du prêt immobilier arrivé à son terme, etc., etc. rapporté au temps passé dans ce bien immobilier à écrire ce commentaire, etc. Vive la simplicité!


Pseudo : Paul Sanda - Avis de la page Moi, Présidente. : Bravo. Faire quelque chose qui passe par le cœur et qui élève l'âme. C'est très beau. Ne jamais perdre la vraie notion de ce qui est essentiel. Et transmettre avec justesse ce qui est nécessaire pour devenir davantage soi-même. Bon courage pour la suite.


Pseudo : Henri Étoile - Avis de la page 3 desserts Maman. : Et merci pour cette nouvelle recette du gâteau au yaourt...


Pseudo : Henri Étoile - Avis de la page Paul Sanda, Bruno Geneste - 800 ans Cordes-sur-Ciel. : Hello! https://photos.app.goo.gl/cpPqUK3twT9k5AuVA Le Moulin de Maryse...? Bien à toi, Henri


Pseudo : Elea Coblan - Avis de la page Paul Sanda, Bruno Geneste - 800 ans Cordes-sur-Ciel. : @ Henri Étoile : Non ce moulin n'est pas le mien, le mien est beaucoup plus joli et les fées plus nombreuses ! Bonne soirée.


Pseudo : Paul Sanda - Avis de la page Paul Sanda, Bruno Geneste - 800 ans Cordes-sur-Ciel. : Merci merci.


Pseudo : Henri-Étoile - Avis de la page Militer sous la troisième république. : La lecture de ces faits et de la place de tout ce qui est éducatif dans la région entre autres choses me fait soudain penser à un auteur local, poète-écrivain de nostre païs de cette si riche Vallée Aurifère (Le 'Vi-Aur'). Le dit Poète Joan Bodon-Jean Boudou qui a arpenté le pays d'ici était enseignant, de la génération juste après celle de ton aïeul justement. Et ce Joan Bodon, poète (dit) occitan a beaucoup évoqué la vie paysanne, la vie locale du pays, au travers de la vie rurale. Une vie locale rythmée par les saisons et notamment les moissons. Dans ses récits, Joan Bodon mentionne fréquemment le rôle central et fondamental des Moulins de la Vallée, dont un de tes aïeux (le même que celui de ces faits 'éducatifs' si j'ai tout bien compris)était un acteur notoire en tant que meunier puisqu'un ouvrage parle de 'dynastie de meuniers' à son sujet et au sujet du Moulin de Maryse (!!!), donc! On sort différent des lectures des livres de Jean Boudou..., homme du Monde puisqu'il aura aussi beaucoup vécu en Algérie en tant qu'enseignant, et aura aussi connu le STO en Pologne.


Pseudo : Henri Étoile - Avis de la page La bombe. : Le Bouton Rouge, J'ai honte!!! Je peux...?


Pseudo : Elea Coblan - Avis de la page La bombe. : @ Henri, oui tu peux car tu es daltonien, ouf (sourire)


Pseudo : Henri Étoile - Avis de la page CoCoLiCo : Rhôôôôô ! Une Forêt de Boutons Rouges... Et un poème d'invitation à, C'est bucolique, Mé quel Printemps!!!


Pseudo : Elea Coblan - Avis de la page CoCoLiCo : @ Henri : Tu vois que je n'ai absolument pas l'âme castratrice. Tu voulais des boutons ? En voici, en voilà ! D'une jolie couleur rouge en plus...


Pseudo : Henri Étoile - Avis de la page Écrire : Les boîtes à lettres sont toujours pleines de courriers indésirables, https://photos.app.goo.gl/6ppB49Y6dVk6EVit5


Pseudo : Henri-Étoile - Avis de la page Ose. : *Toutes les formes de 'pouvoirs' se révèlent toxiques, tôt ou tard, comme tout ce qui est 'jugement' de valeur et/ou de critique... Les 'peurs' seules permettent au pouvoir et au jugement de s'instiller/s'immiscer dans toutes les relations, relations à soi, au Monde, à l'Autre... C'est ainsi que les déesses pour commencer, puis les Dieux, puis le Dieu Unique puis les Religions ont été inventées et sont plus que jamais actives... *Points de vues personnels


Pseudo : gillesb - Avis de la page Intégration et religions : merci de ton regard partagé sur l'intégration et les religions. Dans notre pays, l'assimilation a pris très vite le pas sur l'intégration, la justice depuis 1981, par le truchement de jurisprudences, a fait ce qu'il fallait, le législateur fébrile s'étant contenté de valider le(s) texte(s) de loi(s) proposé(s) sans en faire trop et attendre que cela soit établi par les juges. Au vu des jugements rendus, l'intégrité de la justice qui se veut indépendante, mais qui a son ministère ( ce qui est normal) et ainsi ses fonctionnaires donc les salaires versés par l'état ( qui gère aussi les carrières), je doute de la liberté des juges en matière d'application des lois. Sans doute, ai-je trop fréquenté les chambres d'assises ou de correctionnelles et assisté par ce fait à la création de pédigrées pour certains alors que pour d'autres, pour les mêmes motifs, le couperet était de mise. J'ai beaucoup aimé ton passage sur les propos du Rabbin qui, ma foi mettent de l'eau à mon moulin. À mon avis rien ne se fera dans cette société dans laquelle la vie en accord et sérénité est impossible, il faudrait détruire ce communautarisme implanté depuis fort longtemps, et mettre tout le monde sur un même pied d'égalité qui commencerait par le volet fiscal et non ce gouffre abyssin qui sépare et qui crée tant de malaises chez les accueillants, dits les 'habitants historiques'. Très belle journée Maryse. Bises????????


Pseudo : Richardcaf - Avis de la page Discussion avec mon chien. : Bonjour, SERVEUR FTP MP3 PRIVÉ 0-DAY Accéder https://0daymusic.org * Mode de paiement revendeur : AltCoins, Webmoney, Perfect Money. * Choisissez le mode de paiement : BitCoin, virement bancaire, Western Union. * Capacité du serveur : 347TB, MP3, FLAC, LIVESETS, Clips vidéo. * Prise en charge : FTP, FTPS (File Transfer Protocol Secure), SFTP et HTTP, HTTPS. * Délai de livraison du compte : 1 à 48 heures. * Plus de 15 ans d'archives. * Vitesse globale du serveur : 1 Gb/s. * Facile à utiliser : la plupart des genres sont triés par jours.


Pseudo : Robbfu - Avis de la page Politique fiction : In today's fast-paced world, staying informed about the latest updates both domestically and globally is more crucial than ever. With a plethora of news outlets competing for attention, it's important to find a dependable source that provides not just news, but insights, and stories that matter to you. This is where USAtoday.com , a top online news agency in the USA, stands out. Our commitment to delivering the most current news about the USA and the world makes us a primary resource for readers who seek to stay ahead of the curve. Subscribe for Exclusive Content: By subscribing to USAtoday.com, you gain access to exclusive content, newsletters, and updates that keep you ahead of the news cycle. USAtoday.com is not just a news website; it's a dynamic platform that empowers its readers through timely, accurate, and comprehensive reporting. As we navigate through an ever-changing landscape, our mission remains unwavering: to keep you informed, engaged, and connected. Subscribe to us today and become part of a community that values quality journalism and informed citizenship.




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